AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  


 

 Seul au monde

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Rayn Aldmar

Rayn Aldmar


Masculin
Planète d'Origine : Dantooine
Situation Familiale : Célibataire
Métier/occupation : Pilote Impérial (lieutenant)
Messages : 56
Date d'inscription : 05/12/2018

Seul au monde Empty
MessageSujet: Seul au monde   Seul au monde EmptyVen 7 Déc - 21:12



C'est bien ma veine... Je rentre de patrouille et crac : un escadron rebelle qui nous tombe dessus. Et comme je ne faisais jamais les choses à moitié, il fallait que ce soit ces foutus Rogue.

Pour le coup on avait rien vu venir : en quelques minutes tout mon groupe de combat s'était retrouvé vaporisé ou en fuite. De mon côté, j'avais été sévèrement touché... Mon interceptor avait piqué sur la planète la plus proche et je m'étais écrasé au beau milieu d'une jungle.

Ceci dit je m’estime encore heureux d'avoir eu quelque chose à faire atterrir : avec un TIE standard, j'aurai fini en boule de feu au beau milieu de l'espace. Mais c'est tout de même vexant... Premier crash en cinq ans de carrière. On se dit toujours que ça n'arrive qu'aux autres jusqu'au jour où on se retrouve en rade au beau milieu d'une jungle moisie.

Un rapide examen me permet de déterminer avec certitude que mon TIE est foutu : cet engin ne volera plus jamais. Les propulseurs sont morts, idem pour l'hyperdrive. Pour ne rien arranger, je n'ai aucune foutu idée de la planète où je me suis crashé... Et ça n'a pas l'air des masses habitables.

Je sors du cockpit mon blaster et mon nécessaire de survie... L'avantage, c'est que je pourrai toujours me réfugier à bord de mon appareil pour me préserver des prédateurs nocturnes. Pour le reste, le temps risque d'être long : je peux toujours activer une balise, reste à savoir si d'autres impériaux passeront dans les coins. Ça peut prendre 2 jours ou une semaine... Ou plusieurs mois.

Allez Rayn, on ne baisse pas les bras. Établi un campement, explore la zone, cherche des signes de vie... Et éventuellement cherches toi à manger. J'ai une semaine de rations à tout casser et ce ne sera pas un festin : comme la plupart des armées, l'empire n'est pas très généreux côté nourriture.

Après avoir rapidement aménagé la zone je commence à manger un morceau... Je n'ai pas spécialement faim mais ça me déstresse. Je regarde les arbres autour de moi en me demandant ce qui peut bien vouloir me bouffer dans les parages... Du coup manger ne m'aide pas vraiment : je suis dans une belle panade et ça va être difficile de l'oublier.

Soudainement, j'entends un mouvement dans les fourrées... Et une branche qui craque. Quelque chose rôde autour de mon campement j'en suis sûr ! Je dégaine mon SE-14 et le pointe en direction des buissons.

- Qui va là ?! Au nom de l'Empire montrez vous et mains en l'air !

Si le moment s'y prêtait, je rirais de ma propre bêtise. Si c'est un prédateur qui se trouve là-dedans, que je sois impérial lui importe peu.

Revenir en haut Aller en bas
Mara Jade

Mara Jade


Féminin
Planète d'Origine : Inconnue
Situation Familiale : Célibataire
Métier/occupation : Contrebandière, anciennement Main de l'Empereur
Messages : 100
Date d'inscription : 05/11/2018

Seul au monde Empty
MessageSujet: Re: Seul au monde   Seul au monde EmptySam 8 Déc - 14:49

Cinquième jour d'observation, bivouac N°3. Les recherches de Mara avancent bien. Au plus les jours défilent, au mieux elle appréhende cette planète singulière qu'est Myrkr. Partant initialement pour une semaine ou deux, il n'est pas rare qu'elle allonge ses séjours dans la forêt, au risque de contrarier Talon. « Et s'il t'arrive quelque chose ? » lui arrive-t-il de grogner. « Ce n'est pas comme si des mécanos de ta trempe se trouvaient sous la patte d'un nexu ! » Argument que l'ancienne main balaie d'un haussement d'épaule. « S'il m'arrive quelque chose, c'est que j'étais trop stupide pour survivre. » Loi de sélection naturelle, loi de la Force aussi. Après tout, si elle meurt, c'est qu'elle n'est plus avec elle. Faut-il vraiment déplorer sa perte, dans ce cas ? Relativement péremptoire, l'argument a suffi à faire taire Talon, malgré son hostilité, puisqu'après tout, même s'il n'est pas d'accord, que peut-il répondre à cela ? Pas grand chose, semble-t-il, puisque la discussion ne s'est plus jamais rouverte. Un peu blasé, mais surtout impuissant, la légende vivante avait fini par laisser son indépendante mécano faire sa vie. De toute façon, il l'avait bien senti, elle n'aurait pas accepté qu'il en aille autrement, d'autant plus que les informations qu'elle récoltait sur le terrain s'avérait, sinon précieuses, utiles.

Alors elle explore la forêt, Mara. Seule avec elle-même et la multitude de vies qui l'entourent. Prudente, elle guette les zones de peuplement des ysalamiris, afin de savoir quand redoubler d'attention. En effet, si elle a constaté que la présence des sorte de salamandres dans son environnement direct aidait à tromper les sens des prédateurs locaux, les Vornskrs, elles n'en demeurent qu'une protection partielle, les canidés n'en demeurant pas moins capables de chasser à vue, et ouïe... Et étant particulièrement redoutables.

En train de consigner le fruit de ses dernières observations dans un carnet, le bruit diffus et très lointain d'une explosion lui fait tourner la tête dans un premier temps, avant de lever les yeux. Là, entre les feuillages des arbres, elle discerne, bien que mal, ce qu'elle déduit être la fin d'un échange de feux, d'une bataille spatiale, avant que, bien plus proche cette fois, elle ne voit la chute d'un interceptor dessiner dans le ciel une traînée de fumée de mauvaise augure... Moins d'une seconde après que le vaisseau endommagé ne fende le ciel, le bruit de la collision est audible, suivit de très près par le tremblement du sol à l'impact. Immédiatement, Mara se met en marche. Elle ignore ce qu'elle va trouver en arrivant sur le site du crash, mais dans tous les cas, elle préfère y aller. A défaut d'avoir la Force avec elle dans l'immédiat, il lui reste son instinct, et son instinct la pousse à se presser.

Le bruit ainsi que les secousses nés de la violence de l'impact ont chassé plusieurs créatures, que Mara croise, toutes plus effarouchées les unes que les autres, la rouquine étant la seule entité pensante à se diriger à contre-courant, vers l'endroit synonyme d'une mort certaine pour le reste de la faune locale. Selon elle, il n'est pas improbable qu'un prédateur ait pourtant eu le même élan, dans des buts... Relativement similaire. Si Mara se précipite vers l'épave pour sauver ce qui peut l'être, vivant ou pas, et adopte ainsi une attitude plutôt charognarde, les vornskrs, eux, seront des charognards tout court. Et ça ne manque pas. A son arrivée, discrète comme l'espionne qu'elle a été sait l'être, elle aperçoit un peu plus loin dans les fourrées l'un des canidés, prêt à bondir sur sa proie. La provocation de l'impérial est le signal d'assaut. Mara à peine le temps de sortir son blaster et d'abattre la bête en plein bond de deux tirs à la redoutable précision.

La menace imminente écartée dans l'immédiat, elle sort des fourrées. Tenue simple et discrète, parfaitement neutre, le roux de ses cheveux est prisonnier d'une sorte de châle, qui emprisonne également le bas de son visage, ne laissant que le vert de ses yeux darder sévèrement son vis-à-vis. Il n'est visible qu'elle est une femme que par ses courbes, révélatrices, jusqu'à ce qu'elle prenne la parole. Sa voix a beau être assez grave, et dure, il n'en demeure pas moins qu'elle reste indéniablement féminine. « Vous êtes en bien mauvaise posture pour donner des ordres... Lieutenant. » Lance Mara, placide et froide, tenant bien évidemment l'impérial en joue de son blaster, après avoir jeté un œil sur les galons de son uniforme. D'un œil critique, elle le jauge rapidement. « Vous n'avez pas l'air blessé. Vous avez de la chance. » continue la contrebandière. « Je vous conseille d'envoyer vos armes vers moi si vous ne voulez pas que ça change... » Elle ne lui fera aucun mal, tant qu'elle n'a pas de raison de lui en faire, mais ne souhaite pas prendre le risque de lui laisser la possibilité à lui de lui en faire à elle... « Ou alors je peux vous abandonner ici, à la merci des prédateurs locaux... » continue-t-elle, désignant d'un signe de tête le cadavre du vornskr. « C'est comme vous voulez. » Conclue-t-elle, de toute façon certaine qu'avec le dérèglement de ses appareils à cause de l'environnement, l'impéral sera incapable de retrouver la civilisation sans son aide. Elle n'aurait donc qu'à attendre que les canidés le tuent, si elle ne s'en charge pas elle-même, pour revenir piller son camp. L'un dans l'autre, pour la rouquine, c'est égal.
Revenir en haut Aller en bas
Rayn Aldmar

Rayn Aldmar


Masculin
Planète d'Origine : Dantooine
Situation Familiale : Célibataire
Métier/occupation : Pilote Impérial (lieutenant)
Messages : 56
Date d'inscription : 05/12/2018

Seul au monde Empty
MessageSujet: Re: Seul au monde   Seul au monde EmptyLun 10 Déc - 10:02



En voyant un autre être humain sortir des fourrées, je suis rassuré... Pour un temps du moins. La jeune femme me pointe avec son arme et me menace à demi-mot... Je la soupçonne d'abord d'être une rebelle, mais j'en arrive rapidement à la conclusion que ça ne colle pas. Dans un milieu apparemment aussi hostile, aucune armée n'est assez inconsciente pour envoyer une seule personne en patrouille. Seul un indépendant totalement isolé prendrait le risque de se balader ici sans renforts : une contrebandière ou une sorte de mercenaire à en juger par son accoutrement.

Vue la tête du fauve qu'elle me désigne, j'avoue que je ne tiens pas spécialement à rester seul ici. À la limite, même des geôles me conviendrait mieux que ce coin pourri. Cependant, je ne suis pas plus enthousiaste à l'idée de me promener désarmé dans cette jungle, même bien accompagné. Je peux toujours essayer de négocier et voir où ça nous mène.

Je pose mon arme au sol, gardant les mains en l'air en signe de bonne foi. Mais je n'exécute de ce fait que la moitié de son ordre... Aussi, je commence à m'expliquer sans plus tarder, ne tenant pas spécialement à me faire descendre dans la seconde.

- Convenons d'un accord : je n'ai pas de raison de vous tuer et à priori vous n'en avez pas non plus. Je suis seul, perdu dans une jungle que je ne connais pas et mon vaisseau est foutu : je n'ai donc aucune chance de survie si je ne marche pas avec vous. J'accepte de vous suivre et je me plierai à toutes vos exigences, mais je veux conserver mon blaster en cas d'embuscade de prédateurs... Je consent à vous le remettre quand on aura atteint un lieu sûr.

Si elle était un tant soit peu logique, elle verrait la justesse de mes arguments et comprendrait que même elle n'avait que faire d'un prisonnier désarmé dans ce genre d'endroit : je ne serai qu'un boulet à surveiller... D'autant que j'étais persuadé qu'en cas de coup dur, elle ne prendrait même pas la peine de me défendre : ce serait chacun pour soi. Dans ces conditions, j'avais plus à gagner en essayant de récupérer mon arme tout en la persuadant de me faire confiance.

Dans un second temps, je devrai trouver un moyen de quitter ce caillou... Avec un peu de chance, cette femme était mercenaire ou contrebandière, et un peu d'argent suffirait à la convaincre de me poser quelque part. Elle devait bien avoir un vaisseau quelque part, comme la plupart des petits-criminels de la galaxie... En espérant toutefois que la somme qu'elle me demande n'excède pas les quelques économies que j'avais pu amasser.

J'espérais aussi ne pas avoir mis les pieds sur un nid de frelon... Si cette planète abritait une base secrète de contrebandiers, ma présence ici était hautement indésirable et j'avais une bonne chance de finir les pieds devant dans les heures qui suivaient. Toutefois, le fait qu'elle ne m'ait pas encore tiré dessus contribuait un peu à me rassurer. Toutefois deux précautions valaient mieux qu'une :

- En signe de bonne foi, je vous offre de récupérer tout ce que vous voulez dans mon campement y compris des pièces de mon vaisseau si vous y trouvez votre compte. Je m'engage même à vous couvrir pendant que vous faites votre inspection.

C'est ce que j'avais de mieux à offrir. En cas de refus de sa part, je n'aurai pas d'autre choix que de vendre chèrement ma peau. À choisir, je préféré mourir d'un coup de Blaster bien placé que d'être dévoré par des fauves...

Revenir en haut Aller en bas
Mara Jade

Mara Jade


Féminin
Planète d'Origine : Inconnue
Situation Familiale : Célibataire
Métier/occupation : Contrebandière, anciennement Main de l'Empereur
Messages : 100
Date d'inscription : 05/11/2018

Seul au monde Empty
MessageSujet: Re: Seul au monde   Seul au monde EmptyLun 10 Déc - 16:06

La coopération est relative. L’arme est abaissée, déposée aux pieds du pilote, mais pas expédiée dans sa direction. Qu’à cela ne tienne, Mara vient la chercher, gardant sa propre arme pointée dans la direction du naufragé. Calmement, sans la moindre agressivité bien qu’avec une froide résolution, elle vient chercher le blaster, manifestement impassible aux arguments de l’impérial. Et pour cause. Cette forêt, elle commence à la connaître, et à bien la connaître. Le vert intense de ses yeux jaugeant l’homme fait, elle glisse l’arme contre ses reins, et en sort une vibrolame, qu’elle colle contre son torse sans ménagement. «Vous devriez juste avoir le temps de me convaincre de vous rendre votre blaster avant que nous n’en rencontrions d’autres… Le hasard fait bien les choses, non ? » Son ton est péremptoire, parce que Mara sait que ces créatures sont principalement nocturnes, et qu’ils disposent encore de longues heures avant que la lumière ne décline, soit le temps nécessaire à la contrebandière pour jauger son compagnon d’infortune. Et infortune, c’est le mot en vérité. Elle est persuadée que l’attaque qu’il vient d’essuyer est fortuite… Quoi qu’il en soit, elle devance le pilote et commence à faire le tour de l’engin, tout en poursuivant la conversation. «Vous êtes gentil, mais votre bonne foi elle m’en secoue une sans toucher l’autre… » Après tout, on a rarement vu de la bonne foi sauver une vie… Par contre, la naïveté mène presque toujours à la mort, dans ce genre de situation. « Comme vous l’avez dit, je suis votre unique ticket de survie, et je ne suis pas certaine que vous compreniez encore à quel point c’est vrai… »

Ceci dit, elle disparaît dans ce qui a été l’ancien cockpit par une ouverture béante qui l’avale comme une gueule monstrueuse avalerait son repas… Et de laquelle émerge, lancé par elle, un appareil de communication. « Allez-y, essayez-le ! » L’encourage-t-elle de l’intérieur de feu le vaisseau, ouvrant les panneaux, s’aventurant dans les entrailles de la bête vaincue à la recherche d’organes mécaniques prisés, difficiles à trouver, qui feront son bonheur une fois rentrée à la base. Toute à son exploration, elle laisse à l’impérial le temps d’essayer l’engin, pour qu’il se rende compte que… Aucun signal ne lui parvient. Rien, si ce n’est un grésillement continu. « Au cas où vous vous poseriez la question, ce n’est pas l’holocom qui est endommagé… Et sachez qu’il en va de même pour à peu près tous les appareils du même acabit, autant ceux qui vous permettraient de communiquer que ceux qui vous permettraient de vous orienter… » Elle explique, sans triomphe, factuelle. On pourrait croire que, sadique, elle souhaite jouer avec les nerfs du pilote… Mais pas du tout. Elle ne cherche qu’à lui faire prendre la pleine mesure de ce qu’il risque à lui faire un coup tordu. Ses propres ambitions n’étant que de le ramener à la capitale de Myrkr, d’où il pourra sans doute regagner une planète mieux disposée vis-à-vis de l’Empire, le tout en prenant soin de largement éviter la zone de la base de Talon, pour des raisons évidentes.

Emergeant du vaisseau, Mara lance au pilote des vêtements de rechange à elle, neutres et sombres, dont l’espace dans les sacs a été remplacé par des pièces soutirés à la carcasse du véhicule. « Enfilez ça, et abandonnez votre uniforme. » La raison, évidente selon elle, elle ne prend pas la peine de l’énoncer à voix haute et vient plutôt renifler le pilote. Un peu de cramé, mais un peu de musc aussi. Normal quand, dans l’armée impériale, on exige une taille de frais. « Vous seriez aussi inspiré de vous frotter avec un peu d’humus… En fait, sans vous commander, j’aimerai que vous le fassiez. » Tentative déplorable, mais tentative quand même, de la part de Mara de ménager l’égo de l’impérial. Si, dans la forme, elle suggère qu’il a le choix, son ton affirme le contraire, puisque refuser le mettrait en danger, et donc, par extension vu qu’ils sont appelés à voyager ensemble, elle aussi, idée qu’elle ne tolère pas. « Je vais commencer à faire le tour de votre vaisseau… Je vois que vous vous êtes un peu rassemblé, c’est donc que vous avez-vous-même procédé à un examen rudimentaire… Si vous voulez nous faire gagner du temps, ce serait inspiré de me dire ce que vous avez constaté d’intéressant… » Ceci dit, elle ancre une main sur sa hanche, dans l’expectative des renseignements demandés.
Revenir en haut Aller en bas
Rayn Aldmar

Rayn Aldmar


Masculin
Planète d'Origine : Dantooine
Situation Familiale : Célibataire
Métier/occupation : Pilote Impérial (lieutenant)
Messages : 56
Date d'inscription : 05/12/2018

Seul au monde Empty
MessageSujet: Re: Seul au monde   Seul au monde EmptyMar 11 Déc - 17:01



Et bien l'heure n'est pas à la confiance semble-t'il...  Ceci-dit j'en attend peut-être un peu trop de la part d'une mercenaire pour qui se méfier de tout ce qui porte un uniforme impérial est une seconde nature.

Ce qui me gêne un peu plus, c'est l'insolence et la désinvolture manifeste qu'elle affiche. Certes, elle peut se le permettre : sans elle je suis fichu et elle en a parfaitement conscience... Mais ça ne rends pas la chose plus facile à avaler. Je suis fatigué, en carafe sur un trou perdu et surtout agacé de m'être fait avoir par ces fichus rebelles. Bref, le moment est mal choisi pour jouer avec mes nerfs.

Elle se contente de m'expliquer ce que j'ai déjà constaté par moi-même, à savoir que les communications ne fonctionnent pas. Elle dispose peut-être d'un brouilleur : de toute façon je ne suis sûr de rien et je ne veux même pas le savoir. je n'ai rien à gagner à me montrer trop curieux si ce n'est un trou dans la tête. Je suis en rade, pas en inspection.

À contrecœur, je fais tout ce qu'elle me demande : puisque je suis désarmé, autant ne pas ignorer les conseils de survie de base. J'abandonne ma combinaison de vol pour me retrouver en débardeur et pantalon, puis je me badigeonne avec toutes les saletés possibles, rêvant déjà de la bonne douche que je prendrai une fois que toute cette histoire sera terminée...

Elle me demande ensuite de lui faire un topo sur ce que j'ai pu constater de particulier tout en tournant autour de la carcasse de mon vaisseau comme un charognard prêt à se sustenter d'un cadavre laissé à l'abandon. Cet engin étant complètement foutu, je ne perds pas grand chose à satisfaire sa curiosité et à lui indiquer ce qu'elle peut récupérer ou pas...

- Les propulseurs subliminiques et l'hyperdrive sont morts. tout ce qui fonctionne encore à peu près se trouve dans le cockpit : ordinateur de visée, système de repérage... C'est du Siennar donc ça doit pouvoir se revendre assez cher. C'est bien plus élaboré que ce qu'on trouve dans la plupart des appareils de la galaxie en tout cas. Les canons lasers sont probablement en état de marche mais je n'en suis pas sûr à 100%. Tout le reste est bon pour la ferraille.

Si elle veut démonter cet engin pièce par pièce, grand bien lui fasse. On m'en redonnera un autre de toute façon... J'avais piloté tellement de chasseurs au cours de ma carrière que je n'avais jamais eu le temps de m'attacher à un appareil. Pour moi ce n'était que des outils interchangeables : ni plus, ni moins.

- En dehors de renseignements concernant mon chasseur, je n'ai pas grand chose à vous apprendre de plus. Je viens d'arriver et je n'ai pas spécialement pris le temps d'aller faire du tourisme dans les environs.

Ceci dit, suis tout de même impatient de quitter cet endroit. Voir même de quitter cette planète tout simplement... Avoir une chance de s'en tirer et finir malgré tout dans l'estomac d'un prédateur nocturne serait tout de même frustrant.

- Si ça ne vous dérange pas, je n'aurais rien contre le fait de nous mettre en route tout de suite... Quitte à me promener sans armes je préfère le faire de jour. Si vous avez un appareil à disposition, je vous paye le trajet jusqu'à Coruscant, plus un bonus. Ceci dit ne vous attendez pas à une somme faramineuse... Je suis lieutenant, pas Grand Amiral.

Revenir en haut Aller en bas
Mara Jade

Mara Jade


Féminin
Planète d'Origine : Inconnue
Situation Familiale : Célibataire
Métier/occupation : Contrebandière, anciennement Main de l'Empereur
Messages : 100
Date d'inscription : 05/11/2018

Seul au monde Empty
MessageSujet: Re: Seul au monde   Seul au monde EmptyMar 11 Déc - 17:57

Plus qu’une seconde nature, pour Mara, anciennement main de l’Empereur déchu, se défier des impériaux est une question de survie. C’est, en tous cas, la principale leçon qu’elle ait tiré de ses années d’errance. Elle a appartenu à un Empire disparu, et est totalement dénuée de l’ambition de faire partie de celui qui veut émerger de ses cendres. Ce qui, bien évidemment, contrarie son nouveau leader. Mais, pire encore, son ancienne position l’ayant amenée à évoluer dans les hautes sphères du pouvoir, ses connaissances de secrets bien gardés en font une menace, une nuisible que le nouvel empire a à cœur de détruire… Alors, bien qu’attachée à ses souvenirs, Mara a appris à faire taire cette nostalgie, et à voir ceux qu’elle avait pour habitude de juger au nom de l’Empereur comme des ennemis potentiels. Tous. Sans exception.

Cela étant, le pilote finit par s’exécuter, avec une relative docilité. Grand bien lui fasse. Dans le cas contraire, Mara n’aurait eu aucun état d’âme à l’abandonner ici à lui-même. C’aurait même été bien plus constructif, puisqu’ignorant du fonctionnement de la planète et de sa faune, il aurait probablement distrait les prédateurs qui, du même coup, l’auraient laissée tranquille. Et puis, c’est à son tour de garder le silence pendant qu’il lui dresse l’état des lieux de son vaisseau, avec une appréciable minutie. La réflexion, pleine de sarcasme, qui suit est un bonus, qui tire à la rouquine un discret sourire sous son foulard.

Tirant de son sac une carte grossière des environs (de laquelle la base de Talon est absente, bien sûr), Mara, après quelques secondes de réflexion, y place une croix. Sur cette carte, topographique, sans ville, figurent en revanche diverses croix, toutes identiques, mais qui ne peuvent réellement parler qu’à elle. Et pour cause, puisqu’il s’agit soit des foyers de population des ysalamiris, à savoir une partie de forêt identique à une autre pour qui ne sait pas ce qu’il cherche, soit des endroits où elle a pu croiser plusieurs Vornskrs, et donc des croix autour desquelles s’articulent leurs terrains de chasse. A un varactyle près. Ce qui explique qu’elle ne fasse pas montre d’une prudence extrême à l’idée que l’impérial la voie, puisqu’en dehors d’informations qui n’intéressent qu’elle, cette carte n’avait pas grand-chose à offrir. Aussi, une fois la croix faite, et entourée, Mara la range et hoche la tête en signe d’assentiment. « Tout ne tourne pas autour des crédits vous savez… Je préfère que vous m’en deviez une. » Monnaie d’échange beaucoup plus subjective, qui permettrait à l’ancienne impériale de tirer sur la corde, le cas échéant, bien qu’elle espère ne jamais avoir besoin de cette faveur, principalement parce que les faveurs, au même titre que les promesses, n’engagent que ceux qui y croient, et que s’il décidait, au moment où elle la lui réclame, de la lui refuser… Cet homme a-t-il de l’honneur ? Il est encore un peu tôt pour le dire, et elle ne lui jetterait pas la pierre ne pas en avoir. Après tout, chacun fait comme il peut, même si Talon lui soutiendrait sûrement le contraire s’il était là. Quoiqu’il en soit, elle a un petit peu de temps pour jauger l’homme et, si elle l’estime indigne de confiance, de le ruiner.

Après un dernier coup d’œil à l’épave, sur laquelle elle reviendra chercher ce qui l’intéresse le plus avec plus de moyens et du renfort, Mara jette son sac sur son épaule et, cédant à l’impatience du pilote, lui fait signe qu’ils peuvent avancer, s’il n’a rien de plus à récupérer. Cela étant, elle ne perd pas de temps et entame la marche, avec un sourire amusé sous cape, il faut bien l’admettre. « J’imagine que pendant votre entraînement, peut-être pas de pilote mais à tout le moins de militaire, vous avez eu des stages de survie… ? Voyez les jours qui viennent comme tel, parce que c’est exactement le cas. Mon speeder est à plusieurs jours de marche d’ici. Haut les cœurs ! » Amicale (si on veut), elle lui donne une tape sur l’épaule, trouvant manifestement hilarant que tous les membres de l’organisation de Talon aient refusé de partir avec elle, et qu’elle trouve malgré tout de la compagnie dans son expédition… L’ironie du sort, dirait sans doute Karrde. Les méandres de la Force, selon Mara, bien que celle-ci soit majoritairement ténue sur cette planète.

Puisqu’ils sont deux à devoir survivre maintenant, la rouquine estime intéressant de mettre son compagnon de voyage au courant du déroulé, bien qu’approximatif, de leur périple. « Les créatures comme celle qui vous a attaqué s’appellent les Vornskrs. Ils sont principalement nocturnes, et en meute. La bonne nouvelle, c’est qu’en dépit de leurs griffes, ils ne montent pas aux arbres. » Ils n’en ont pas besoin. « Par contre, leurs queues sont empoisonnées. Ils les utilisent comme des fouets pour paralyser leurs victimes, et ensuite les dépecer vivantes. Comme certaines espèces d’araignées. » Inutile de lui préciser que ces créatures attaquent préférentiellement les êtres sensibles à la Force… Qui sait ce que l’empire serait capable de faire de cette information ? Mara n’en avait qu’une vague idée, et ça n’augurait déjà rien de bon… « Un peu avant la tombée de la nuit, on s’installera en hauteur. Il faudra par contre se montrer discret. Comme vous vous en doutez, leurs sens sont très aiguisés… » Avec ou sans la Force pour les guider, ils demeurent redoutables. Avec tout ça, ils n’ont pas même échangés leurs noms… Le sujet viendra bien, à un moment donné. Raison pour laquelle Mara commence à réfléchir au pseudo qu’elle lui donnera…Il saura sans doute que c’en est un, mais est-ce que ça change réellement quelque chose ? A ce stade, selon elle, non.
Revenir en haut Aller en bas
Rayn Aldmar

Rayn Aldmar


Masculin
Planète d'Origine : Dantooine
Situation Familiale : Célibataire
Métier/occupation : Pilote Impérial (lieutenant)
Messages : 56
Date d'inscription : 05/12/2018

Seul au monde Empty
MessageSujet: Re: Seul au monde   Seul au monde EmptyMer 12 Déc - 18:06



Je l'avoue, je suis assez soulagé en entendant que la jeune femme ne veut pas de rémunération en crédits sonnants et trébuchants. Les pirates et contrebandiers peuvent parfois avoir la main lourde lorsque l'on en vient à parler d'argent, et mes moyens sont plutôt modestes.

La mauvaise nouvelle, c'est que nous allons devoir faire plusieurs jours de marche à pied au beau milieu de cet enfer vert avec peu d'armes et de provisions... De la survie en somme. Tout ce que ce mot implique ne me plait guère mais je m'étais déjà fait une raison depuis mon atterrissage forcé : ce qui m'attendait n'aurait rien de vacances à la plage.

Mais le pire dans tout ça, c'est que ma compagne d'infortune à l'air de trouver ça amusant : quand elle en parle tout ça semble s'apparenter à un jeu pour elle. Soit la rouquine est très courageuse (et dans ce cas elle a tout mon respect) soit elle est folle à lier. Mais dans un cas comme dans l'autre, je n'ai pas vraiment d'autres choix que de la suivre : le cadavre calciné de la créature qui a failli m'attaquer tout à l'heure suffit largement à me dissuader de tenter une promenade en solitaire.

- Haut les cœurs...

La réponse manque de conviction, mais j'ai du mal à être enthousiaste en songeant à ce qui nous attends dans les jours à venir. Et comme si cela ne suffisait pas, j'ai le droit à un descriptif complet sur les prédateurs de la jungle : c'est certes utile mais on ne peut pas vraiment dire que ça me met plus à l'aise.
J'ai maintenant la certitude que ces "Vornskr" sont bel et bien les machines à tuer qu'ils ont l'air d'être... À un point pareil c'en est presque aberrant : comment autant d'attributs mortels peuvent-ils être concentrés sur un seul animal ?

- Charmant programme ma foi... Et donc vous vous infligez ce genre d'expédition volontairement ?

Pour le coup, j'étais sincèrement curieux de connaître sa réponse : se risquer dans ce genre d'endroit seul et à la marche nécessitait soit de très bonnes raisons, soit un goût prononcé pour le risque, soit des tendances suicidaires. Sans même parler des bêtes sauvages, ce genre d'endroit a vite fait d'emporter les imprudents... Plantes vénéneuses, sables mouvants : les moyens d'y passer ne manquent pas.

- Au fait, puisque nous avons loupé l'étape des présentation, je m'appelle Rayn.

Je ne prend même pas la peine de lui demander le sien. Aucun mercenaire ne prendrait le risque de donner son nom : quand bien même elle me lâcherait quelque chose, il est fort probable que ce soit un patronyme totalement bidon.

Revenir en haut Aller en bas
Mara Jade

Mara Jade


Féminin
Planète d'Origine : Inconnue
Situation Familiale : Célibataire
Métier/occupation : Contrebandière, anciennement Main de l'Empereur
Messages : 100
Date d'inscription : 05/11/2018

Seul au monde Empty
MessageSujet: Re: Seul au monde   Seul au monde EmptyVen 14 Déc - 11:46

Comme toute vie sur chaque planète, les espèces évoluent, la sélection naturelle s’opère. Ainsi, les ysalamiris ont développé la faculté de repousser la Force, pour survivre aux Vornskrs, qui eux-mêmes ont développé des armes qui leur permettent de chasser les salamandres avec plus d’efficacité, puisqu’ils peinent à les trouver en premier lieu. La logique naturelle est brutale, imparable. Un peu ce que Mara aspire à être, en quelque sorte. Elle progresse dans la forêt avec aisance, avec des mouvements fluides et silencieux, quand le pilote dans son dos est un peu plus repérable. Son manque d’enthousiasme, elle le comprend. Les hommes de Karrde eux-mêmes ne sont pas enthousiastes à l’idée de randonnées en forêt en sa compagnie, en sachant qu’elle maîtrise relativement bien le terrain, alors comment cet impérial, qui ne la connaît pas, qui ne connaît pas Myrkr et dont le seul contact en dehors de la rouquine a été un Vornkr pourrait se réjouir d’être dans sa situation ? Situation déjà peu reluisante sur des planètes plus hospitalières…

Alors elle laisse couler, Mara, elle s’abstient de rebondir et de le sermonner, de lui signifier que ça pourrait être pire, qu’il aurait tout simplement pu mourir directement dans le crash de son appareil… Elle est plus philosophe, la contrebandière, consciente que le mauvais esprit n’a jamais sauvé qui que ce soit, et qu’il valait mieux totalement embrasser une situation plutôt que de lutter contre le destin, contre la Force. « Ravie Rayn. » Ravie n’est peut-être pas le terme adéquate. Avec Mara, c’est bien plus une figure de style, une façon de parler, que la vérité. Bien évidemment, bien que réfléchissant à un pseudo, elle préfère ne pas lui en donner. Après tout, nommer les choses, c’est déjà se les approprier un peu, commencer à créer quelque chose d’assez sommaire, poser des bases de quelque chose… Même fragiles. Mara ne le souhaite pas, pas même rien qu’un peu. Elle préfère que les choses restent impersonnelles au possible, que le pilote n’ait aucune prise sur elle, sur son nom, sur quoi que ce soit… Cela étant, ça n’empêche pas la jeune femme de répondre à sa question concernant ses expéditions par un signe de tête affirmatif. « Ce n’est pas derrière un bureau qu’on développe ses réflexes ou son adaptabilité… » Si elle est capable de reconnaître les mérites de telles personnes, ce n’est pas ce à quoi veut ressembler Mara. Aussi, déterminée, elle se donne comme elle s’est toujours donné les moyens de devenir la personne qu’elle a envie d’être. En outre, son travail sur la faune et la flore locale la passionne, ce qui n’est qu’une raison de plus de se bouger.

« J’imagine qu’en tant que pilote impérial, vous devez également vous sortir de votre zone de confort de façon régulière… Je pense que les prédateurs de cette jungle n’ont rien à envier aux chasseurs rebelles qui ont abattu votre vaisseau… » Si les périls qu’ils rencontrent sont très différents, ils ont pourtant ceci en commun, aux yeux de la contrebandière, qu’ils sont imprévisibles. Et, encore une fois selon elle, il est aussi difficile de survivre à une embuscade d’X-Wing qu’à une de Vornskr, à la différence que dans la première situation, les talents de pilote font la différence, alors que dans la seconde, ce sont plus les réflexes physiques. Champ de bataille différent, mais même combat. « De quelle planète venez-vous ? » Quitte à passer un peu de temps avec l’homme, autant apprendre à le connaître un minimum.
Revenir en haut Aller en bas
Rayn Aldmar

Rayn Aldmar


Masculin
Planète d'Origine : Dantooine
Situation Familiale : Célibataire
Métier/occupation : Pilote Impérial (lieutenant)
Messages : 56
Date d'inscription : 05/12/2018

Seul au monde Empty
MessageSujet: Re: Seul au monde   Seul au monde EmptyLun 17 Déc - 10:18



Même si cela semblait mal engagé au départ, il semble que la rouquine et moi ayons réussi à engager un début de conversation. J'ignore si sa remarque sur les bureaucrates et liées au hasard ou faite à dessein, mais je ne puis m'empêcher de sourire tant elle ne cesse de me faire penser à tous ces officiers impériaux qui n'ont jamais vu le terrain de toute leur vie. Des incompétents dont les limites sont rapidement démontrées dès lors qu'il s'agit de prendre des décisions stratégiques.

- Ce n'est pas moi qui irait vous contredire là dessus... C'est à ce genre de types que nous devons la déchéance de notre régime.

Tous ces imbéciles de carriéristes ambitieux qui se tiraient dans les pattes pour gagner plus de pouvoirs contribuaient à nous affaiblir encore plus. Ce qu'il nous manquait, c'était un homme d'action qui pensait comme un militaire. Pas de politiciens avides.

Comme si je n'étais pas assez de mauvaise humeur, voilà qu'elle revient m'asticoter en me reparlant de ces fichus Rebelles. Les Rogue ou les Vornskr : difficile de choisir lequel je déteste le plus. Pourtant, je les respecte tous les deux d'un certaine façon : bien qu'ennemis, je dois reconnaître que les Rogue sont des pilotes très talentueux. Un escadron d'élite comme l'Empire n'en a jamais eu, je suis bien forcé de le reconnaître. Il y a chez eux, ce petit truc en plus qui semble faire défaut à toutes nos forces spéciales.

Quant aux Vornskr, comment ne pas être admiratif devant la perfection d'une telle machine à tuer ? De tous les mondes que j'ai visité, rien ne leur arrive à la cheville. Même les chiens Kath de Dantooine semblent faire pâle figure quand on les compare. Et c'est d'ailleurs au moment précis où je repense à ma planète natale que la rousse choisit de me questionner sur mes origines...

- Dantooine. Une petite planète agricole paumée de la bordure extérieure... Je n'ai pas grand chose à vous en raconter malheureusement, ce n'est pas un monde débordant d'activité. Et à la rigueur, moins j'y pense mieux je me porte. Et vous ? Je suppose que vous n'êtes pas originaire de ce caillou tout de même ?

Ma dernière phrase se veut plutôt ironique, mais avec elle je m'attends à tout désormais. Je ne serais même pas étonné si elle me disait qu'elle avait été adoptée par une meute de Vornskr...

Soudainement, il me semble entendre un bruit... Qui ne semble pas non plus avoir échappé à ma partenaire. Nous faisons silence afin d'entendre de quoi il retourne et surtout pour ne pas nous faire repérer.

Des pas lourds et pesants accompagnés d'éclats de voix : la discrétion ne semble pas être le principal soucis de nos intrus. À en juger par ce que j'entends, il s'agit de créatures intelligentes, bien qu'elle s'expriment dans un dialecte alien que je ne comprends pas. Impossible de là où nous nous trouvons de dire de quoi ou de qui il s'agit : contrebandiers, patrouille rebelles ? Pas des impériaux en tout cas. Je me rapproche de la rouquine et lui murmure le plus doucement possible :

- Qu'est ce qu'on fait : on attaque ou on les évite ?

Si on les prend d'assaut, on risque d'attirer l'attention des prédateurs... Mais si on ne fait rien, rien ne nous dit qu'il n'y aura pas de confrontation plus tard dans une situation où nous n'aurons plus l'avantage.

Revenir en haut Aller en bas
Mara Jade

Mara Jade


Féminin
Planète d'Origine : Inconnue
Situation Familiale : Célibataire
Métier/occupation : Contrebandière, anciennement Main de l'Empereur
Messages : 100
Date d'inscription : 05/11/2018

Seul au monde Empty
MessageSujet: Re: Seul au monde   Seul au monde EmptyDim 23 Déc - 15:11


Si elle ne dit rien, que son visage n'exprime pas la moindre expression à l'exception d'une fugace ondulation de sa peau près du carré de sa mâchoire quand elle a serré cette dernière, Mara n'en pense pas moins. Pour elle, le déclin de l'empire n'est pas dû aux bureaucrates. Certes, ils sont incompétents, mais ils ne font jamais que ce que l'on attend d'eux... De la bureaucratie, et l'empire a longtemps prospéré malgré ces insectes tatillons et protocolaires... Non, le vrai déclin du régime pour elle n'a qu'une origine, un seul nom: Luke Skywalker, ce nuisible qui a fait disparaître son maître et fait s'écrouler toutes ses convictions, sa vie, tout... L'empire s'est effondré parce que dénué de son leader, d'autres ont pris la relève... Des bureaucrates. Incompétents. Sans charisme. Telle est la conviction de la rouquine, conviction qu'elle garde pour elle, en dépit de l'impression qu'elle pourrait débattre de la chose avec le pilote, de sensiblement son âge selon elle. Lui aussi a dû connaître l'âge d'or de l'Empire. Peut-être que lui aussi regrette la disparition de Palpatine, et peut-être qu'ils trouveraient là de quoi construire une relation de confiance... Trop risqué pour Mara, qui n'entend pas se compromettre pour si peu. Alors elle se contente de ne rien dire, de ne pas relever, de ne pas même opiner du chef, rien. Autant que le pilote puisse le savoir, elle peut autant partager son point de vue que pas du tout, et l'ancienne main impériale conservera autant qu'elle le pourra cette aura grise. Elle n'abondera pas plus dans son sens qu'elle ne le contredira, se contentera de suivre son idée première: le conduire aux portes de la capitale. A partir de là, trouver le spatioport et quitter la planète ne devrait pas être trop difficile pour lui, s'il est un peu dégourdit.

Ils marchent et ils discutent, un peu. Mara lui demande, plus pour passer le temps qu'autre chose, d'où il vient. Dantooine, qu'il répond, et développe. Elle voit où se situe la planète, et visualise plus ou moins le style grâce aux informations données par Rayn, mais elle ne se souvient pas y être jamais allée. Compte-tenu de ce qu'elle en entend, elle la conserve malgré tout dans un coin de sa tête pour une possible retraite, au cas où les choses ne tourneraient pas bien avec Talon Karrde. A sa question concernant sa propre planète natale, la rouquine hausse les épaules et laisse un fin sourire étirer ses lèvres. "Ca serait vraiment si surprenant que je le sois? " Répondre par des questions suggestives, le meilleur moyen de laisser les gens croire ce qu'ils veulent, interpréter à leur sauce, et leur donner l'impression de savoir alors qu'ils restent ignorant. Un art de la conversation que Mara maîtrise depuis longtemps... Et cultive assidument, plus encore depuis la chute de l'empire, car il en va de sa survie. Du reste, elle pourrait bien être originaire de cette planète... Ou pas. Elle n'en sait rien, et personne n'en sait rien.

Quoiqu'il en soit, la conversation s'arrête là, de façon assez brutale, interrompue par des bruits significatifs relativement proches. Aussitôt, Mara se met à couvert dans les fourrés, entraînant le pilote à sa suite. Sa question est légitime, et ce n'est qu'après y avoir réfléchi quelques secondes que la rouquine fait signe à Rayn qu'elle va commencer par observer, lui désignant ses yeux, puis la direction du groupe, et en se mettant en route avec le savoir-faire né de ses années de pratique d'espionnage. Il est encore trop tôt pour dire si cette rencontre est une aubaine ou son contraire, mais la jeune femme veut prendre le temps d'évaluer la situation. Autant qu'elle sache, il lui semble totalement improbable qu'il s'agisse d'hommes de Karrde, qui parleraient en langue commune. Pour elle, il n'y a que deux cas de figure. Soit ils savent très bien ce qu'ils viennent faire ici, et c'est intéressant pour elle, soit ils l'ignorent complètement et... Serviront de distraction aux Vornskrs cette nuit. Dans les deux cas, Mara ne prévoit aucun assaut. Elle entend simplement laisser Myrkr avoir raison d'eux.

Un peu plus proche, l'ancienne impériale est en mesure de distinguer un groupe de six individus très hétéroclite, puisqu'il se compose d'un dévaronien, d'un rodien, de deux trandoshans, d'un whiphid et d'un duro. Du costaud. Allongée dans les fourrées, en toute discrétion, la rouquine observe. Soit ils savent que les Vornskrs sont nocturnes et prennent leurs aises, soit ils ignorent à qui ils ont à faire. Forcément, Mara espérerait qu'il s'agisse du second cas, même si le premier laisserait à penser qu'ils ont une vraie raison, avec potentiellement plus de valeur, de se retrouver ici que la première. Pour l'heure, c'est impossible à dire, mais l'association inhabituelle de ces espèces, ainsi que leur lourd équipement et les armes aisément visibles (blasters pour beaucoup, vibrolames pour les trandoshans) assurent qu'il s'agit de pirates. Des rivaux de Talon à la recherche de sa base? C'est encore trop prématuré pour le dire, mais une piste à ne pas négliger. Quoiqu'il arrive, ces créatures ne quitteront jamais cette forêt. Cherchant Rayn du regard, l'ancienne main le rejoint sitôt l'avoir trouvé et lui murmure, une fois certaine d'être hors de porté des sens des différents aliens... "Nous allons les suivre un moment... Ils ont probablement des véhicules à proximité, sinon nous aurions entendu le bruit du crash. " Pour des raisons évidentes, le plan est de mettre la main sur lesdits véhicules. Pour l'un, ça lui permettra de rentrer chez lui plus rapidement et en un seul morceau. Pour elle... Et bien les contrebandiers s'offrent rarement le luxe de vaisseaux ou speeders rapidement et facilement gagnés... Mara ne va sans aucun doute pas se gratter. "Venez. Et ne faîtes pas de bruit... " Conseil superflu, mais dans le cas où il en ferait, il ne pourrait pas dire qu'elle ne l'avait pas prévenu... Lui faisant signe de se mettre d'un côté pour avancer, elle-même se perd dans les sous-bois pour procéder à sa propre traque... Si jamais les pirates les découvrent, il sera bien plus aisé pour l'un de secourir l'autre s'ils ne sont pas ensemble...
Revenir en haut Aller en bas
Rayn Aldmar

Rayn Aldmar


Masculin
Planète d'Origine : Dantooine
Situation Familiale : Célibataire
Métier/occupation : Pilote Impérial (lieutenant)
Messages : 56
Date d'inscription : 05/12/2018

Seul au monde Empty
MessageSujet: Re: Seul au monde   Seul au monde EmptyMer 26 Déc - 17:02



On peut dire qu'on vient de tirer le gros lot : toute une bande de pirate armée jusqu'au dent... Et évidemment ce ne sont pas des Ithoriens doux et pacifistes. Des Whiphid, des Trando, des Dévaronniens : autrement dit, un bel assortiment de grosses brutes sanguinaires et de racailles de tout poil.

Blaster ou pas, une attaque directe sur un groupe pareil s’apparenterait à du suicide. Quand bien même nous réussirions à abattre quelques-uns d'entre eux, il est fort probable que nous finissions découpés par une vibrolame au bout du compte.

Mais comme le souligne mon alliée, ces crétins possèdent des véhicules qui nous feront gagner un sacré temps : si on manœuvre bien, non seulement on sera débarrassé d'eux, mais en plus on arrivera plus vite à destination.

Je fais ce qu'elle me demande sans même discuter : dans le cas présent il n'y a même pas à débattre de quoique ce soit. L'idée est bonne et même si je la connais peu, elle a l'air de savoir ce qu'elle fait. Nous nous séparons pour les prendre à revers et j'essaye de rester aussi discret que possible... Ce qui s'avère assez simple vu le bruit que font ces imbéciles : tous les prédateurs du coins doivent les entendre à trois kilomètres à la ronde.

Je m'empare d'un fusil blaster A-280 modifié illégalement qu'un pirate a posé négligemment contre une caisse au fond. Je ne compte pas spécialement m'en servir, mais la rousse a toujours mon arme de poing je ne cracherai pas sur un bon blaster en cas de pépin.

Et puis je commence à me dire que voler un Speeder est une chose, mais que nous aurons très certainement des poursuivants sur le dos : neutraliser les swoop qui restent nous donnerait un avantage certain pour la suite.

Je ne suis pas un mécanicien expert, mais j'en sais assez sur la manière dont est fait un véhicule pour savoir comment saboter à peu près n'importe quoi. L'arrivée de carburant n'est pas très difficile à trouver : je m'empare d'un découpeur laser qui traîne et sectionne discrètement chacune d'entre elle à l'exception des deux engins dont nous sommes censés nous emparer.

Je fais signe à la rouquine d'avancer et lui désigne quel véhicule prendre : ce serait bête de se faire avoir au moment le plus crucial.  Avant même que les pirates ait eu le temps de réagir, nous enfourchons les swoop, mon alliée en tête pour me guider et moi derrière.

Vu la vitesse à laquelle nous sommes partis, nous n'avons même pas eu le temps d'entendre les pirates pester, et encore moins eu le temps de les voir s'acharner sur des engins cloués au sol... Dommage d'avoir manqué ça, j'aurais bien voulu voir leurs têtes.

Même s'ils parviennent à réparer leurs véhicules il est quasiment impossible qu'ils parviennent à nous retrouver dans ce labyrinthe de verdure. Qui plus est nous avons pris une avance si considérable qu'il est peu peu probable qu'ils puissent nous rattraper.

Revenir en haut Aller en bas
Mara Jade

Mara Jade


Féminin
Planète d'Origine : Inconnue
Situation Familiale : Célibataire
Métier/occupation : Contrebandière, anciennement Main de l'Empereur
Messages : 100
Date d'inscription : 05/11/2018

Seul au monde Empty
MessageSujet: Re: Seul au monde   Seul au monde EmptyVen 1 Fév - 10:53

[Hj : Ton post est un peu trop dirigiste pour moi Rayn ^^’ Ne m’en veux pas, mais Mara n’a jamais eu l’intention de grimper sur un swoop pour prendre la fuite, du coup je dois changer ce que tu as mis dans ta réponse ^^’]

Silencieusement, le duo de fortune s’approche des dangereux énergumènes. Toute ouïe, la rouquine écoute avec attention leur discussion aux détours souvent graveleux, susceptibles de la faire grimacer, mais surtout possiblement riches d’informations diverses et variées, comme la raison de leur présence aussi loin dans la jungle de Myrkr. Les habitudes ont la dent dure, et, fidèle à sa nature d’espionne, ce mystère en est un qu’elle ne peut laisser en l’état. Elle doit l’élucider. Ne serait-ce que pour rentrer à la base de Talon avec de quoi égayer la journée du contrebandier. « Dès qu’on a ce qu’on veut, on met les voiles… » Mara se tend. Ce qu’on veut. Que veulent-ils ? Des crédits sans doute, à entendre les rires des autres qui font écho à cette remarque, la première de valeur depuis que l’ancienne main a commencé à les écouter. « Ça c’est sûr… Il est où, l’œuf, d’ailleurs ? » lance le dévaronien, avant que le rodien ne sorte d’une caisse une sorte de pierre bleue, vaguement de la forme d’un œuf, qu’il lève au-dessus de sa tête comme un trophée. « Aaaaaaaah ! » Reprend l’alien à la peau rouge, appréciateur, venant chercher le butin avec lequel il commence à jouer négligemment. « Quand on pense à toutes les ressources qu’il a fallu déployer pour une aussi petite babiole… » Mara fronce les sourcils, se tendant à l’extrême… Ainsi il y a bien quelque chose à tirer de cette situation précaire…

Risquant un œil vers l’impérial, auquel elle n’avait prêté que peu d’attention jusqu’à maintenant, les signaux qu’il lui fait parvenir l’inquiètent… Ce serait dommage qu’il fasse quelque chose de… Stupide. La rouquine a très peu de temps pour réagir. Profitant de ce que l’attention des pirates soit tout de suite accaparée par le bruit du moteur du swoop de Rayn, l’ancienne espionne s’empresse de grimper dans l’arbre le plus proche, ni vue ni connue. De leur côté, les pirates se ruent vers les swoops restant, pour avoir la mauvaise surprise de n’en voir qu’un démarrer, celui du dévaronien, qui n’attend même pas de savoir quoi des autres avant de se lancer à la poursuite de l’impérial. Les autres, quant à eux, hurlent leur frustration. N’acceptant pas d’être laissés en reste, les deux trandoshans ainsi que le whipid partent en courant à la suite des engins, ne laissant au camp que le duro et le rodien, ce dernier s’empressant d’aller ramasser la pierre-œuf que le dévaronien avait laissé tomber dans la précipitation.

L’œil acéré, de sous les arbres, la rouquine observe les deux aliens un moment. Leur discussion est sommaire, assez basique. Ils pestent et s’interrogent. Leur commanditaire essaierait-il de les doubler ? Après quelques minutes d’échanges ineptes, elle n’a, selon elle, plus rien à apprendre d’eux. En tous cas, rien de plus qu’elle ne pourrait apprendre en fouillant leur camp. Dégainant son blaster, elle les abat donc tous les deux, par surprise, sans honneur, mais avec efficacité. Alors, tout s’accélère pour elle. Elle fouille les cadavres d’abord, puis récupère la pierre-œuf. Elle fouille ensuite le reste du camp, récupère les documents qu’elle trouve, les armes intéressantes s’il y en a, avant de se pencher sur le cas de l’un des swoops. Les dégâts sont très mineurs, la réparation est aisée. Dénuder chaque morceau du câble sectionné, entortiller pour faire contact… Elle n’a pas besoin de faire des milliers de kilomètres, juste besoin de filer d’ici. Et rapidement.

N’entendant rien revenir dans l’immédiat, la rouquine prend quelques minutes de plus pour saboter les engins… De telle sorte à ce qu’ils explosent au moment où les pirates réessaieront de les mettre en route. Une fois fait, c’est à son tour d’enfourcher le dernier des engins, vaguement remis en route, et de filer. Est-ce qu’elle part à la poursuite de l’impérial et des aliens ? Certainement pas. Non, elle se contente de suivre tranquillement les traces, histoire d’être certaine de ne pas rattraper les deux trandos et le whipid. Après tout, l’impérial a foncé tête baissée, s’est fourré dans ce pétrin tout seul, elle le laissera donc s’en tirer tout seul. Elle n’est pas assez bonne pour aller sauver les miches d’un pilote qui, se trouvant dans une jungle inhospitalière, n’ayant pas la moindre connaissance du terrain ni de l’environnement, n’a pas cru bon de garder sous le coude les parfaites diversions face aux prédateurs de la zone… Ne pouvant atteindre l’astroport sur la journée, Mara espérait que ces pirates bruyants et inconséquents leur assureraient de passer une nuit dans une relativement tranquillité, puisque les vornksrs se seraient d’abord repus d’eux plutôt que d’eux deux. Cette solution n’étant plus envisageable, elle doit changer son fusil d’épaule… Et surtout envisager de récupérer encore quelques babioles mineures sur les différents cadavres. Et elle est à l’aise avec cette idée-là. Alors elle pilote, entre les arbres, tranquillement, suivant les traces des trois lourds aliens, espérant qu’ils la conduiraient vers quelques menus trésors de plus…
Revenir en haut Aller en bas
Rayn Aldmar

Rayn Aldmar


Masculin
Planète d'Origine : Dantooine
Situation Familiale : Célibataire
Métier/occupation : Pilote Impérial (lieutenant)
Messages : 56
Date d'inscription : 05/12/2018

Seul au monde Empty
MessageSujet: Re: Seul au monde   Seul au monde EmptyVen 22 Fév - 18:45



Mauvaise nouvelle... La rouquine n'a visiblement pas suivi et c'est un Trandoshan qui se trouve maintenant sur le seul véhicule que je n'avais pas saboté. Je constate avec amertume qu' un peu plus de concertation n'aurait peut-être pas fait de mal, d'autant lorsque cela risque de me coûter la vie. J'imagine qu'elle est restée au campement pour s'occuper du reste des aliens... Je verrai ça quand j'en aurai fini avec ces types. Un problème à la fois.

Pour le moment la situation est critique mais pas désespérée : que je sois aux commandes d'un swoop ou d'un TIE je reste un pilote. Ce n'est pas la première fois que je me retrouve poursuivi par un ennemi dans un terrain hostile. Et comme avec un TIE, je sais également que le moindre coup au but me coûtera la vie et que l'esquive sera déterminante.  

Je prends le risque de slalomer entre les arbres en diminuant ma vitesse pour tenter de passer derrière mon adversaire. C'est lors de ce moment que je regrette mon blaster : en avoir un m'aurait déjà donné un net avantage. Mon A-280 est tout sauf pratique sur ce genre d'engin, je n'ose même pas m'en servir de peur de me casser la figure.

Alors, je me contente d'esquiver ses tirs en priant pour ne pas me prendre une branche un peu trop basse... Mais plus le temps passe, plus je prends le risque qu'il réussisse un tir au but : je dois d'urgence tenter une manœuvre audacieuse.

J'enchaîne les virages serrés frôlant la mort plus d'une fois... Seule ma chance et mon instinct me gardent encore en vie. Et par bonheur, l'un des deux vient de faire défaut à mon poursuivant : Même si je ne l'ai pas vu, un flash et un bruit assourdissant viennent m'informer que son engin a explosé.

Je suis à bout... Il faut que je me pose cinq minutes pour souffler ou mes nerfs vont éclater. Dans l'immédiat, je dois retrouver ma guide : sans elle je suis mort. J'ai voulu improviser et ce n'était clairement pas l'idée du siècle. Je ne vois rien d'autre faire de mieux que de retourner au camps en espérant retomber sur elle en là-bas... À moins que je ne la croise sur le chemin.

Mais faute de retomber sur la rousse, je recroise le reste des pirates visiblement agacés d'avoir du faire tout ce chemin à pied... De mieux en mieux. Sans autre forme de procès ils se mettent à me canarder abondamment.

Que faire ? M'arrêter et les affronter ? Les ignorer et gagner le camps tout en prenant le risque de tomber sur encore plus de pirates ? Tandis que je réfléchis, le destin semble avoir décidé pour moi puisque l'un des tirs fait mouche sur l'arrivée de carburant de mon véhicule. Par chance, rien n'explose... Mais mon swoop est foutu !

Obligé de m'arrêter, je me met à bonne distance des pirates et m'abrite comme je peux derrière la végétation, conscient du combat très inégal qui m'attend. Avec mon fusil blaster pour seule arme face à trois aliens dont les races sont réputés pour leur férocité, je ne donne pas très cher de ma peau...

Revenir en haut Aller en bas
Mara Jade

Mara Jade


Féminin
Planète d'Origine : Inconnue
Situation Familiale : Célibataire
Métier/occupation : Contrebandière, anciennement Main de l'Empereur
Messages : 100
Date d'inscription : 05/11/2018

Seul au monde Empty
MessageSujet: Re: Seul au monde   Seul au monde EmptyJeu 28 Fév - 14:15

Tranquillement, sans se presser, Mara poursuit sa route, continue de suivre les traces des deux trandoshans et du whipids, partis aux trousses de l’imprudent pilote impérial. Pour l’avoir déjà fouillé, elle sait que son cadavre sera le moins intéressant de tous. Elle se doute qu’il aura probablement récupéré un blaster, mais… Ce n’est pas si intéressant. Un peu plus et elle se mettrait à siffler, trahissant la désinvolture avec laquelle elle accueille la détresse assurée, voire le décès, de Rayn. Le fait est qu’elle a peu de compassion pour ceux qu’elle trouve idiot, et pour le coup, elle trouve que la réaction de ce pilote qui lui a valu d’être dans l’embarras a été particulièrement idiote. Cela étant, après un long moment de ligne droite, les traces finissent par bifurquer, signe qu’un signe quelconque a dévié les aliens de leur trajectoire initiale. C’est à ce croisement que Mara décide d’abandonner son speeder, et de continuer à pieds. La marche lui permets de nouer fermement ses sacs contre elle, et de vérifier que son épaisse toison rousse est toujours bien à l’abri, imprenable, sous son foulard kaki. A ce stade de ses réflexions, il est clair qu’elle trouvera au moins les trandos et le whipid toujours en vie. Quant au dévaronien, elle a des doutes. Des quatre partis à la poursuite de Rayn, il est le seul dont la peau peut réellement être blessée par un tir de blaster. Du coup, tout idiot soit-il, le pilote, il faut l’espérer, aura au moins reçu un entraînement qui lui aura appris de s’en prendre à la cible la plus vulnérable en premier. Ici le dévaronien. Dans le pire des cas, elle le descendra elle-même avec son propre blaster.

Et en parlant de blasters, ce sont les bruits de tirs de cette arme qui finissent par lui parvenir, et achèvent de la mettre sur ses gardes. S’ils en sont à l’échange de tirs, c’est qu’ils viennent juste de se retrouver et que le pilote est encore en vie, puisqu’ils ne se tireraient pas dessus entre eux malheureusement, et que ce sont en majorités plus des adeptes du corps-à-corps… Mara presse le pas. Arrivée en bordure de la zone, discrètement camouflée derrière un buisson, elle fait un rapide inventaire des lieux… Environs six mètres séparent les deux trandos, le whipid plus ou moins au centre d’une formation triangulaire pointant dans la direction du pilote. A tous les coups, le yéti brun féroce ne va pas tarder à charger contre le frêle humain qui lui fait fasse… Résolue, mettant à profit ses longues années d’entraînement, la rouquine arme un vibrolame et passe à l’action. Sa discrétion couplée à la distraction sans pareille fournie par le pilote lui permet d’atteindre le premier trandos à couvert, dans la gorge duquel elle plante sa lame sans aménité, déchirant ses épaisses écailles pour trouver sa jugulaire et la sectionner. Dès que c’est fait, elle ne perd pas de temps dessus et pivote vers le second, qui l’a déjà repérée et pousse un hurlement de rage, avant de tourner le canon de son arme dans sa direction.

La Force est avec elle. Guidée par son instinct, Mara parvient à esquiver les tirs, se cachant au dernier moment derrière les troncs qui lui servent de bouclier, et gagne du terrain… Assez pour sauter au visage du trandoshan. Le combat aurait été un peu plus corsé si le lézard s’était démuni, à un moment, de son blaster, mais il n’en a rien fait, ce qui permet à l’ancienne main de lui faire connaître le même sort que son comparse, dans une aisance relative. Au moment où sa vibrolame quitte la gorge encore fraîche et gargouillante de sang d’alien, le dernier est sur elle, et elle ne doit qu’à la Force l’esquive de son poing sur sa tête. Mara roule au sol, et s’empresse de prendre ses distances, manœuvre facilitée par sa corpulence, bien plus athlétique et fine que celle du whipid, brutal et pataud. Mais voilà, en force brute, il l’écrase. Dans tous les sens du terme. La rouquine n’a donc, à son sens, pas d’autre choix. Agile, elle saute sur le yéti brun, et file dans son dos, ceinturant sa taille de ses cuisses et verrouillant ses bras en les prenant à revers et en croisant ses propres mains derrière la tête de la bête. Dans cet état, il est incapable, malgré tous ses efforts, de l’attraper mais Mara est incapable de l’achever. Aussi fort voudrait-elle serrer ses cuisses dans l’idée de l’étouffer, jamais elle ne sera en mesure de produire et de maintenir la pression nécessaire pour le tuer. Non, là, elle n’a pas le choix. « C’est quand vous voulez pour vous rendre utile, Rayn ! » Elle hurle à la cantonade, comptant bien à ce que le pilote vienne au moins s’occuper de ça… Et il vaut mieux qu’il se dépêche, parce que les forces de Mara sont loin d’être inépuisables… !
Revenir en haut Aller en bas
Rayn Aldmar

Rayn Aldmar


Masculin
Planète d'Origine : Dantooine
Situation Familiale : Célibataire
Métier/occupation : Pilote Impérial (lieutenant)
Messages : 56
Date d'inscription : 05/12/2018

Seul au monde Empty
MessageSujet: Re: Seul au monde   Seul au monde EmptyDim 3 Mar - 19:17



Alors que je fais intérieurement une dernière prière tout en luttant comme un acharné pour repousser la venue de l'inévitable tir fatidique, je suis sauvé in-extremis par l'arrivée de la rouquine qui a réussi par je ne sais quel miracle à remonter ma trace.

Mais ce n'est pas le plus surprenant... Alors que je m'attendais à ce qu'elle utilise des blaster pour venir à bout des pirates, je constate avec stupeur qu'elle les affronte au corps à corps ! Peu importe que tous ses assaillants soient plus grands, plus forts ou plus résistants qu'elle : avec l'agilité d'un démon elle les terrasse un à un, armée de sa seule vibrolame.

Peu de combattants humains ou humanoïdes, même parmi les plus doués, sont capables de rivaliser avec des créatures aussi dangereuses lors d'un affrontement au corps à corps. Peut-être les gardes rouges de Palpatine, mais cette caste de guerrier n'est pas composée de femmes... Pas à ma connaissance du moins. Peut-être est elle tout simplement une de ces tueuses surentraînée rompue à des dizaines d'arts martiaux différents ?

Je suis tellement fasciné par le spectacle macabre qui se déroule devant mes yeux que je ne songe même pas à lui venir en aide tandis qu'elle tente à grand peine d'achever le Wiphid en l'étranglant... Seul son rappel à l'ordre me tire de mon état médusé.

Prestemment, j'épaule mon A-280 et aligne le Wiphid dans mon viseur : même avec beaucoup de mauvaise volonté, difficile de rater une cible pareille à seulement quelques dizaines de mètre. Je lâche sur la créature une rafale de projectiles énergétiques qui la traverse de toute part... Mais l'alien est costaud et je dois bien vider au moins un bon quart de ma cellule d'énergie pour l'abattre définitivement.

Un peu penaud, je me rapproche de mon alliée et du cadavre fumant du Wiphid. Même si ce n'était pas vraiment volontaire, j'ai agit comme un imbécile et risqué nos deux vies. Si elle n'était pas intervenu, je serais sûrement dans un état semblable à celui de l'alien que je viens de descendre.

- Désolé pour tout ça... J'ai agi de façon inconsidérée en croyant bien faire. Si vous acceptez toujours de guider l'imbécile que je suis vers un moyen de quitter cet endroit, je jure de m'acquitter de n'importe quel service que vous me demanderez. Et je ne dis pas ça à la légère.

Je lui doit la vie... Ni plus ni moins. Et une telle dette se paye chère : quoiqu'elle me demande de faire, je le ferais, même si cela implique de trahir l'Empire d'une façon ou d'une autre. Je le regrettai très certainement mais je ne vois aucun autre moyen de lui renvoyer l'ascenseur. J'espère juste que le prix à payer ne serait pas trop élevé...

Revenir en haut Aller en bas
Mara Jade

Mara Jade


Féminin
Planète d'Origine : Inconnue
Situation Familiale : Célibataire
Métier/occupation : Contrebandière, anciennement Main de l'Empereur
Messages : 100
Date d'inscription : 05/11/2018

Seul au monde Empty
MessageSujet: Re: Seul au monde   Seul au monde EmptyLun 4 Mar - 15:25

Heureusement, le pilote tire correctement et parvient à toucher le whipid sans la blesser. Certes, un tir ne la tuerait pas, puisque seules ses jambes et une toute petite partie de ses bras sont exposées, mais elle préférerait ne pas finir avec un membre ou l’autre carbonisé, comme un certain seigneur Sith disparu en même temps que Palpatine… Cela étant, chaque tir réussi énerve un peu plus la bête, qui se débat de plus en plus fort, au point de contraindre Mara à sauter en marche à moment donné, moment qui vaut au massif alien la dernière salve de Rayn et, enfin, son trépas. Allongée par terre, sur le ventre, l’ancienne main relève la tête de sa chute pour le voir lourdement tomber au sol, une odeur de brûlé ne tardant pas à saturer l’air, issue du poil roussi de l’animal. Se remettant sur ses pieds, la contre-bandière s’époussète, vérifie que tous ses sacs sont toujours en place et que le roux de ses cheveux est toujours dans son foulard, ce qui laisse le temps à l’impérial de la rejoindre.

Sans émotion, le vert des iris de Mara se pose sur le pilote. Elle reste silencieuse un long moment, le jauge… Et abat violemment son poing, sans prévenir, dans le carré de sa mâchoire. Heureusement pour lui, il a été inspiré de s’excuser avant toute autre chose, parce que dans le cas contraire, elle le battait presque à mort. « Vous mériteriez que je vous attache et vous traîne derrière le speeder jusqu’au spatioport, imbécile ! » Tonne Mara, aux prises avec une colère froide, qu’elle s’efforce pourtant de rapidement faire disparaître pour rester pragmatique. Ça va lui prendre un petit peu de temps, enfin encore plus que prévu, pour se montrer cordiale, mais au moins elle devrait parvenir à ne pas l’insulter à chaque fois qu’il ouvrira la bouche, ce qui est déjà beaucoup quand on la connaît. « Ramassez tout ce que vous trouvez sur le whipid, on s’en va. » Autoritaire, ça, elle l’est de nature, mais indubitablement, cet incident la libère d’y mettre une forme quelconque. Elle ordonne, il obéit, c’est aussi simple que ça. Et en prime, il se réjouit qu’elle ne le tue pas elle-même. Du reste, demander à l’impérial de faire quelque chose ne la dispense pas de, de son côté, faire exactement la même chose avec les trandoshans. Sur l’un d’eux, d’ailleurs, elle trouve une clé, mais ne prend pas le temps de la regarder de plus près, estimant que ce n’est pas le moment. La glissant dans sa poche, elle rejoint ensuite le pilote et, ensemble, ils retournent vers le speeder aux commandes duquel Mara s’installe. Le temps que Rayn s’asseye, elle l’a déjà démarré, et à peine s’est-il stabilisé qu’elle démarre.

Le slalom entre les arbres de l’épaisse jungle de Myrkr est long et laborieux. Armée seulement d’une boussole et d’une carte, elle s’arrête parfois pour réajuster son azimut, temps qu’ils mettent à profit pour manger un bout et boire un peu, avant qu’ils ne reprennent la route. Elle ne retourne pas à son propre speeder, de crainte que Rayn, d’une façon ou d’une autre, ne finisse par faire le lien avec Talon, mais tente plutôt d’aller directement vers le spatioport. Se faisant, le caractère inhospitalier, touffu, et finalement, assez vide d’humanoïdes de la planète s’impose particulièrement. Environ une heure avant que la nuit ne tombe, Mara arrête le speeder et, cette fois, délie ses sacs. Cet arrêt, contrairement aux autres, va durer un peu plus qu’une demi-douzaine de minutes. Lasse, elle finit par, enfin, retirer le foulard de sa tête et libérer son imposante toison rousse. Elle souffle, boit un coup, mais ne s’assied pas, lève plutôt la tête. Et là, elle sourit. Bien à l’abri contre les troncs desquels ils ont la couleur, des colonies d’Ysalamiris. Déliant ses bras et ses jambes, des quelques sacs qu’elle portait sur elle, elle remet celui qui, sans être le plus petit, avait l’air d’être assez léger sur ses épaules. « On va devoir dormir en hauteur. Vous savez monter aux arbres ? » Dans son sac, un hamac. Il peut contenir deux personnes et elle peut l’installer toute seule, elle a l’habitude. Mais elle refuse de baby-sitter le pilote et de lui faire la court’ s’il ne sait pas monter aux arbres… Il y a quand même une limite à sa bonne volonté.
Revenir en haut Aller en bas
Rayn Aldmar

Rayn Aldmar


Masculin
Planète d'Origine : Dantooine
Situation Familiale : Célibataire
Métier/occupation : Pilote Impérial (lieutenant)
Messages : 56
Date d'inscription : 05/12/2018

Seul au monde Empty
MessageSujet: Re: Seul au monde   Seul au monde EmptyDim 10 Mar - 12:00



Même si la rousse ne mâche pas ses mots, j’estime m'en tirer à bon compte avec seulement une bonne assaisonnée quand je repense à ce qu'elle vient de faire subir à la bande de pirate qui nous est tombée dessus. Je me sens un peu comme un gosse qui vient de faire une grosse bêtise, et je réalise finalement qu'on est pas si loin de la réalité.

Tout soldat que je suis, je ne suis pas un as de la maîtrise opérationnelle sur le terrain : ça ne fait pas vraiment parti de la formation d'un pilote impériale. Je dispose bien sûr d'une formation de base au combat au sol mais je n'ai aucunement le savoir-faire de nos commandos et de nos troupes de choc. Mais j'imagine que me chercher des excuses ne me fera pas gagner de points auprès de la rouquine : je préfère suivre ses consignes sans discuter, me contentant de pousser un soupir résigné.

Je réfléchis longuement à tout ça sur le trajet, essayant de comprendre à quel moment les choses ont tournées au fiasco. À bien y regarder, mon plan n'était pas si mauvais : tout est parti de travers à partir du moment où j'ai décidé de rebrousser chemin. J'en arrive rapidement à la conclusion que le cœur du problème réside plus sur un manque d'organisation et d'esprit d'équipe qu'autre chose : si j'étais amené à travailler régulièrement avec la jeune femme j'aurais tenté d'y remédier. Mais dans la mesure où je n'entendrais probablement plus jamais parlé d'elle dans les jours qui viennent, je ne pense pas que ce soit très utile.

Je me contente de la suivre en silence, n'essayant même pas d’entamer un début de conversation. Je songe plutôt à l'improbable histoire que ça fera à raconter à ma frangine... Dans l'éventualité bien sûr où je parviens à quitter cette planète vivant.

Les heures défilent et le soleil décline en même temps que mon énergie, cette journée m'a épuisée et je n'attend qu'une chose : que la rouquine décrète qu'il est temps de faire une pause. Je ne la réclamerai pas, de peur de me faire houspiller, mais je sens tout de même qu'il est temps pour moi de faire un somme.

Et quand arrive enfin l'ordre tant attendu, je réalise avec déception que ma partenaire m'a réservé une dernière épreuve... Grimper aux arbres ! Est-ce que j'ai l'air d'un wookie ?! En plus j'imagine que je vais toujours pouvoir me brosser pour recevoir un semblant d'aide...

Péniblement je tente d'imiter sa technique de grimpette, manquant plusieurs fois de me casser la figure. Mais ma motivation grandissante tandis que les minutes défilent me permet d'atteindre mon objectif. Bien évidemment elle est arrivée bien avant moi et à déjà déployer le hamac... Et je réalise soudainement qu'il va falloir le partager. Ça me met plutôt mal à l'aise, mais je m'abstiens de tout commentaire, de peur qu'elle ne me propose de dormir par terre.  

Une fois installé dans notre couchette de fortune, je ne peux m'empêcher de faire un trait d'humour... C'est sûrement une très mauvaise idée, mais la fatigue et le caractère incongru de notre situation m'ont quelque peu fait baisser ma garde.

- J'ai votre parole que vous n'essayerez pas de m'étrangler pendant mon sommeil ?

Je plaisante bien sûr... Mais à moitié. Je l'en sais parfaitement capable et je n'oublie pas qu'elle a quand même songé à me traîner jusqu'au spatioport attaché à l'arrière de son swoop-bike.  

- Blague à part... Merci. Je ne connais pas beaucoup de personnes qui se seraient données tout ce mal pour aider un étranger. À plus forte raison un impérial. Même si je me doute que ce n'est pas totalement désintéressé, il faut beaucoup de courage et de patience pour faire ce que vous avez fait. Vous n'êtes vraiment pas quelqu'un d'ordinaire...

Elle se donne beaucoup de mal pour jouer les durs... D'ailleurs je soupçonne que ce ne soit pas sûrement un genre qu'elle se donne : c'est une tueuse professionnelle, aucun doute là dessus. Mais le plus étrange, c'est qu'elle ne semble pas être seulement un monstre froid et sans pitié comme le sont la plupart des assassins... Quelque part sous la carapace, je soupçonne qu'il existe une petite étincelle de bonté que je ne parviens pas à m'expliquer.

Revenir en haut Aller en bas
Mara Jade

Mara Jade


Féminin
Planète d'Origine : Inconnue
Situation Familiale : Célibataire
Métier/occupation : Contrebandière, anciennement Main de l'Empereur
Messages : 100
Date d'inscription : 05/11/2018

Seul au monde Empty
MessageSujet: Re: Seul au monde   Seul au monde EmptyLun 11 Mar - 15:37

Elle la voit bien, cette tête de chien battu qu’il affiche quand elle lui demande s’il sait grimper aux arbres… Mais, c’est heureux pour lui, il ne dit rien et s’exécute. Docile. Certains diraient que c’est une mauvaise chose qu’il lui obéisse ainsi. Ceux-là mêmes qui ne sauraient pas que dormir en hauteur dans la jungle de Myrkr, lorsqu’on y est contraint, est une question de survie… Détail que ne mentionnera Mara qu’une fois le pilote à l’objectif. Inutile de l’oppresser pour rien.

Le temps qu’il grimpe les cinq mètres que lui demande la rousse, elle-même a déjà accompli l’acte de grimpette trois fois, sur trois arbres différents, pour attacher les sangles qui retiennent la toile de fond de la tente, vaguement triangulaire. Une fois qu’il l’a rejointe au centre, elle achève la monte de la tente en elle-même, qui les protègera de la pluie s’il pleut, celle-ci ayant la fâcheuse tendance d’être diluvienne lorsqu’elle tombe. Dans un coin de la petite alcôve suspendue, elle a déposé ses sacs. De son côté, bien évidemment. S’emparant de son foulard, elle le passe dans sa nuque, sur ses bras et sa gorge pour éponger la transpiration des derniers efforts, relativement conséquents, de la journée.

Si elle est gênée à l’idée de partager sa tente avec un homme ? Pas vraiment. Ayant déjà été réfugiée, Mara sait d’expérience qu’il y a pire compagnon qu’un être humain pour une nuit dans la galaxie… A choisir, elle préfère, d’ailleurs, un compagnon humain sur lequel elle sait qu’elle aura le dessus, quoiqu’il arrive. Partager sa tente avec un trando, par exemple, lui aurait été beaucoup plus pénible. Evidemment, pas une seule seconde elle ne considère la possible tension sexuelle pouvant se développer entre deux adultes d’âge équivalent. Sans parade ? Ça lui semble tellement absurde ! De ce fait, la tentative d’humour du pilote accueille en réponse un incisif : « Ça dépend… Vous ronflez ? » sans émotion, typique de l’humour pince sans rire de la rousse. Elle lui concède, d’ailleurs, un infime sourire en coin pour lui laisser savoir qu’elle plaisante, même si, dans la réalité des faits, elle pourrait passer à l’acte.

Encore en train de s’éponger quand Rayn choisit de se répandre en remerciements et cherche une raison au pourquoi elle a choisi de l’aider, Mara suspend son geste pour l’observer longuement, sans âme… Avant de reprendre sa toilette. « Ne confondez pas l’intérêt avec la saisie d’une opportunité. Si j’avais eu besoin de quelqu’un comme vous, j’aurai créé la situation qui m’aurait permis de répondre à ce besoin. En ce qui vous concerne, je n’ai absolument pas besoin de vous dans l’immédiat, mais si vous tenez à contracter une dette envers moi, en sachant à quoi ressemble la vie dans la galaxie, je serai idiote de vous le refuser. » Elle hausse les épaules avec indifférence. « Après tout, on ne sait jamais. Ne pas avoir besoin de vous aujourd’hui ne veut pas dire que ça ne sera jamais le cas… » Même s’il vaudrait mieux pour eux deux que ça le soit… Parce que si un jour Mara se retrouve dans une situation nécessitant le concours d’un pilote impérial… C’est qu’elle aura atteint le dernier stade de la précarité.

Elle soupire bruyamment. « J’espère qu’il va pleuvoir… » Elle commente, avant d’ouvrir la tente pour étendre sur l’une des sangles son foulard, qu’elle attache avec une ficelle. Quand c’est fait, elle gagne le coin où se trouvent ses sacs et y prend de quoi manger. Quelques rations diverses, un peu de viande séchée, une gourde d’eau, quelques fruits locaux… Des vivres très basiques mais des vivres quand même. « Servez-vous. » Elle l’invite, lui montrant l’exemple en prenant elle-même de la viande séchée en barre, dans laquelle elle mord avec appétit. « Si jamais vous avez un besoin à faire pendant la nuit… Retenez-vous. » Si la phrase est dite sur un ton relativement léger, la rouquine ne plaisante pas. «Si vous ronflez, j’aimerai le savoir. » La blague n’en était peut-être pas une finalement. L’assassine, quoi qu’il en soit, continue de manger sans se troubler. « Avant qu’il fasse totalement nuit, vous mettrez tous vos appareils sur silencieux. Et dès qu’il fait noir, plus un mot, le moins de bruit possible. » Sa barrette terminée, elle en prend une deuxième. « Les Vornskrs chassent la nuit. C’est pour ça qu’on dort en hauteur. Ils ne grimpent pas aux armes, mais ils sautent assez haut. Ils ont une bonne ouïe et un bon odorat. » D’où le souhait de pluie de Mara. Le tonnerre permettrait d’étouffer leurs bruits, et la pluie leur odeur. « Avec un peu de chance, on pourra repartir pas trop tard demain matin. »
Revenir en haut Aller en bas
Rayn Aldmar

Rayn Aldmar


Masculin
Planète d'Origine : Dantooine
Situation Familiale : Célibataire
Métier/occupation : Pilote Impérial (lieutenant)
Messages : 56
Date d'inscription : 05/12/2018

Seul au monde Empty
MessageSujet: Re: Seul au monde   Seul au monde EmptyDim 17 Mar - 16:28



Ce qu'elle me dit me donne à réfléchir. En adoptant un point de vue extrêmement pragmatique, je peux parvenir à comprendre ses raisons : avoir un débiteur peut se révéler utile dans bien des circonstances. Il est cependant très peu probable que nous nous recroisions un jour pour que je puisse payer ma dette : la galaxie est très vaste et je suis loin d'avoir la liberté de la parcourir à ma guise... Ceci dit, je la crois capable de me retrouver pour réclamer son dû quel que soit l'endroit où je me trouverai.

Après avoir écouté attentivement chacune des consignes de ma partenaire d'infortune, je m'installe dans le hamac tout en prenant soin de la rassurer sur l'absence d'éventuels ronflements nocturnes : lorsque l'on a l'habitude de la vie dans des dortoirs ou dans les casernes, on apprend rapidement deux/trois trucs utiles pour éviter de pourrir la vie à ses camarades de chambrée... Parce que dans le cas contraire, la riposte ne se fait pas attendre. Et elle est rarement agréable : sceau d'eau froide sur la tête dans le meilleur des cas, ou tabassage en règle quand on tombe sur des types pas très fins.

J'évite donc soigneusement de me mettre sur le dos avant de m'endormir, meilleur moyen d'éviter tout bruit parasite. Et fort heureusement, il y a assez peu de chance que je me retourne durant mon sommeil étant donné l'espace assez réduit dont je dispose. Je m'endors très rapidement, exténué par cette journée beaucoup trop longue...

Et si mon sommeil est profond, il n'est malheureusement pas des plus agréable. Je me vois périr de toutes les façons possibles, que ce soit aux mains de pirates, entre les griffes de bêtes sauvages, ou assassiné par la femme qui m'a pourtant sauvé la vie à deux reprises. Chaque cauchemar est différent mais tous semblent pourtant réalistes, me réveillant à chaque fois en sursaut.

Au petit matin, nous nous levons dès les premiers rayons de soleil pour aller se restaurer puis reprendre la route au plus vite. Même si je ne vois toujours pas la moindre trace de civilisation, j'imagine que nous ne sommes plus très loin de l'objectif.

- Curieux de savoir de quelle façon nous allons frôler la mort aujourd'hui... Quel est le programme ?

J'aurais certes pu me dispenser de la petite note d'humour résigné, mais c'est sorti tout seul. Même si ça rompt la monotonie, risquer sa peau fini par devenir lassant.

Je fais quelques vérifications de routine sur notre appareil, m'assurant que rien de fâcheux ne lui est arrivé pendant la nuit. Les pirates n'étaient visiblement pas des professionnels de l'entretien : cet engin est dans un état infâme. Par je ne sais quel miracle tout fonctionne, mais il y a au moins une demi douzaine de bricolages catastrophiques : étanchéité douteuse de certains joints, raccords électriques qui doivent violer toutes les normes de sécurité en vigueur... La liste est longue et je n'ai sûrement pas tout vu.

- Cette vieille guimbarde devrait pouvoir nous mener à bon port... Mais si vous comptez récupérer ce swoop par la suite, faîtes le réviser c'est un conseil : ces types étaient des catastrophes ambulantes en ce qui concerne l'entretien et la réparation. Ce serait dommage d'avoir survécu à tout ça pour mourir dans un bête accident. Mieux vaudrait éviter de le pousser de trop aujourd'hui en tout cas...

Spoiler:

Revenir en haut Aller en bas
Mara Jade

Mara Jade


Féminin
Planète d'Origine : Inconnue
Situation Familiale : Célibataire
Métier/occupation : Contrebandière, anciennement Main de l'Empereur
Messages : 100
Date d'inscription : 05/11/2018

Seul au monde Empty
MessageSujet: Re: Seul au monde   Seul au monde EmptyVen 10 Mai - 12:53

La nuit est infâme. A chacun de ses sursauts, Rayn réveille Mara au passage, qui ne peut rien faire d’autre que de se retourner en maugréant discrètement, le rabrouer pour rêver étant trop mesquin, même pour elle… Et, au-delà de ça, elle comprend. Il est dans un monde inhospitalier avec de vrais prédateurs qui rodent dans les bois, et qui seraient bien trop heureux de se repaître de sa chair tendre… Il y a de quoi s’inquiéter. De ce fait, malgré l’envie qui la tenaille de lui crier dessus pour se reprendre, elle ne dit rien, et se contente de tenter de se rendormir… Jusqu’au prochain sursaut. Après tout, lui tenir la main, le prendre dans ses bras en lui murmurant « Là, là… ça va aller… » ? Ce n’est pas trop le genre de la maison.

Rien de surprenant, donc, à ce qu’elle soit bougonne au réveil. Plus encore que d’habitude. La feinte du pilote ne la fait pas rire. En silence, elle rassemble ses affaires et attends que Rayn soit descendu des hauteurs pour commencer ses exercices de grimpe matinaux, dans le but de défaire la tente suspendue. Pendant ce temps, il a la bonne idée de réviser l’appareil, lui conseillant même de le faire entretenir par la suite si elle veut le garder. Alors qu’elle replit et remballe la tente et ses sangles dans l’un de ses sacs, elle lui rit ouvertement au nez. « Merci du conseil, j’y penserai. » Elle n’a, évidemment, aucune intention de garder cette crasse. Talon dispose d’assez de swoops, et cet engin coûterait plus cher à remettre en état qu’autre chose. Non, elle va le filer à des gosses de la capitale après s’être assurée qu’ils ne pourraient pas monter dessus pour partir en virée, et ils le vendront en pièces détachées ou s’en serviront de jouet. Pour sa part, elle n’a rien à faire avec une saloperie de ce genre. Du reste, elle est presque certaine qu’il n’appartenait pas aux pirates, et que le propriétaire légitime, se trouvant sans doute à la capitale, s’attend à le retrouver. Elle n’a, évidemment encore une fois, pas de temps à perdre avec ça, et n’a pas la moindre espèce de remords de se dire que le propriétaire ne retrouvera jamais son bien. Après tout, en quoi ça la concerne ?

« On en a encore pour cinq bonnes heures avant de rallier le spatioport. Il va falloir qu’il tienne jusque-là, parce qu’il est hors de question que je vous porte. » Les vannes à la Mara Jade, aussi pleines d’acidité que du citron sur une plaie ouverte. Quoiqu’il en soit, elle remballe le roux flamboyant de sa crinière dans son foulard, sec, et réajuste chacun de ses sacs sur son dos dans un ordre précis, avant de se mettre aux commandes du swoop. Laisser Rayn piloter ? Hors de question. Elle n’a rien d’une demoiselle en détresse. C’est même plutôt lui, la demoiselle en détresse pour le coup. Dès sa promise installée, Mara Jade démarre. Comme prévu, il faut un peu plus de cinq heures pour atteindre le spatioport, pauses eau et grignotage comprises. Elle le dépose près de la ville, suffisamment près pour qu’il n’ait pas à chercher son chemin, mais pas assez pour prendre le risque de se faire accoster par le tout-venant. Après tout, on la connaît un peu. Il ne manquerait plus que Rayn apprenne son nom de la façon la plus idiote qu’il soit… « La ville est à 1km dans cette direction. » Elle pointe du doigt. « De toute façon, si vous vous perdez, le bruit vous guidera. Je vous fais confiance pour trouver le spatioport par vous-même. » Elle redémarre le swoop, et lui lance une petite bourse de crédits. « Pour vous payer votre billet loin d’ici. Vous m’en devez deux, Rayn. Préparez-vous à ce que je vienne vous les réclamer un jour. » Sur ce, c’est à peine si elle le salue avant de remonter un pan de son foulard devant son visage, et de tailler la route, abandonnant le pilote ici, sans un regard en arrière.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Seul au monde Empty
MessageSujet: Re: Seul au monde   Seul au monde Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Seul au monde
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Bonjour tous le monde

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Star Wars Legends RPG :: Bordures intérieure et médiane :: Myrkr-
Sauter vers: